Danse l'Afrique Danse!
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Olivier Poivre d'Arvor Sophie Renaud
Par : Olivier Poivre d’Arvor, Directeur de Culturesfrance Sophie Renaud, Directrice du Département Afrique et Caraïbes en créations de Culturesfrance

Comment entamer cette nouvelle édition sans penser à hier et à deux artistes disparus… Anciens lauréats du concours, Béatrice Kombe Gnapa et Augusto Cuvilas ont contribué, par leur talent, à la reconnaissance de Danse l’Afrique danse ! et au développement de la danse contemporaine en Afrique.
Ces disparitions nous ramènent d’autant plus, aux presque quinze années, qui se sont écoulées depuis la première édition à Luanda… et à cette histoire qui s’écrit.

Indéniablement, s’il est des satisfactions que nous pouvons avoir, celle de faire partie de cette histoire-là en est une.
Celle du succès du développement de la danse, impulsée, accompagnée, écoutée au fil des ans par Afrique en créations.

Pour cette édition, Danse l’Afrique danse !, de retour sur le continent africain, se glisse dans les pas des Rencontres Chorégraphiques de Carthage.
La manifestation sera désormais mise en oeuvre et partagée avec un opérateur de la danse du continent africain… C’est l’âge de raison, et il était temps!

Nouvel essor, donc, pour la Biennale qui n’a cessé de s’adapter à des contextes et dont l’évolution se poursuivra dans les années à venir.
L’ouverture du concours aux solos témoigne de ces changements nécessaires.
Danse l’Afrique danse !incite et stimule les artistes à créer… parfois trop tôt ou trop vite. Cette nouvelle section permet ainsi de ne pas « pousser » des artistes « jeunes » à proposer des pièces de groupes à l’écriture non maîtrisée.

Et puis l’édition tunisienne, c’est aussi l’occasion d’un premier focus sur les compagnies de danse d’Afrique du Nord jusqu’ici peu représentées au sein de la manifestation.

Cette année encore, vous serez nombreux à partager ce moment, devenu incontournable, de découverte de la danse sur le continent africain. Et nous sommes heureux de vous y inviter.

Olivier Poivre d'Arvor Sophie Renaud
By : Olivier Poivre d’Arvor, Director of Culturesfrance
Sophie Renaud, Director of Département Afrique et Caraïbes en créations de Culturesfrance

Launching this new edition would be impossible without looking back and remembering two artists who are no longer with us... The talents of former competition winners Béatrice Kombe Gnapa and Augusto Cuvilas helped contribute to the visibility of “Danse l'Afrique Danse!”(Dance Africa dance !) and to contemporary dance development in Africa.
By remembering these two artists, we also look back on the almost 15 years since the first edition in Luanda... and on a still-unfolding adventure.

If we indeed have accomplishments to be proud of, our role in this adventure is undeniably one of them.
The dance development efforts have been a success, and “Afrique en créations” has spurred, guided and responded to these efforts over the years.

For this edition, “Danse l'Afrique Danse”! returns to the African continent and will be held parallel to the “Rencontres Chorégraphiques de Carthage” (Choreographic Encounters in Carthage).
From now on, the event will be collaboratively run with an African dance organisation. This heralds the age of reason, and not a moment too soon!

The result is fresh impetus for the Biennial, which is constantly adapting to new contexts and will continue to do so in the years to come.
Opening the competition to solo works has been one of the necessary changes.
“Danse l'Afrique Danse”! incites and stimulates artists to create... sometimes too soon and too fast. With this new category, "young" artists are not "pushed" into presenting group pieces lacking choreographic maturity.

Moreover, the Tunisian edition will also be the first to shine a spotlight on North African dance companies, which until now have had little representation during the event.

Once again this year, we expect a large turnout for the event, practically a tradition now, dedicated to sharing and discovering dance on the African continent. We hope you'll be able to join us.

Syhem BelkhodjaUne action visionnaire

Par : Syhem Belkhodja, Directrice Artistique

Une chose est sûre, à la rencontre de l’escale tunisoise de la Biennale, il y aura, d’abord, cet intense désir de danse que les Rencontres Chorégraphiques de Carthage ont, depuis des années, soigneusement cultivé chez le grand public. L’autre point qui  mérite une mention spéciale, c’est l’esprit de partenariat exemplaire entre Culturesfrance et Ness El Fen qui préside à la mise en œuvre de la présente édition.

Dans la tradition du pays, Ness El Fen dressera grandes tentes et déroulera tapis rouge ; mille flambeaux s’allumeront pour offrir à la manifestation nomade une oasis à la mesure d’une caravane chargée de tous les talents, de toutes les promesses, de toutes les audaces du continent.
Conscients des enjeux de notre mission, et de la nécessité d’être à la hauteur des attentes des participants, nous avons à coeur de faire de ces 7es Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien une édition à la fois ambitieuse, fédératrice et résolument engagée au service des artistes, de leurs œuvres et de leur devenir.

Au fil des éditions, le concours des pièces collectives a confirmé sa multiple fonction de révélateur de talents et de tremplin pour la diffusion et la reconnaissance de l’art chorégraphique africain sur les scènes du monde. Un succès qui ne se dément pas à voir la profusion de propositions soumises au comité de présélection.
Clé de voûte de la Biennale, la compétition s’enrichit, cette année, d’une section dédiée aux pièces en solo écrites et interprétées par un chorégraphe. Exercice difficile s’il en est, le solo est cette épreuve solitaire de mise à nu qui expose son auteur à un risque, sans filet de protection. C’est pourquoi il nous a semblé important de donner cet élan aux jeunes créateurs afin qu’ils prennent confiance en eux, passent à l’acte, sortent de l’anonymat et assument leur travail aux yeux de professionnels avec, pour le meilleur d’entre eux, la perspective d’une récompense sous forme d’aide à la création et à la diffusion.

Cette année, la Biennale prend un autre pari sur l’avenir en assumant une dimension pédagogique inédite. La section « Repérages » est une véritable rampe de lancement au profit des étudiants de la première promotion du Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis : les jeunes danseurs se voient accorder la chance de confronter leurs premières créations en solo aux exigences de la scène et au regard des nombreux professionnels présents.

Conçue sous le signe de l’union et du brassage des différences, l’édition 2008 de la Biennale se veut le point de ralliement des expressions et des expériences venues des quatre coins du continent. A la faveur de cette transhumance, la danse africaine franchira d’un pied ailé tous les obstacles pour faire jonction avec les composantes arabe et méditerranéenne de l’Afrique. C’est ainsi que le  programme enrichit sa palette avec un plateau des créations de chorégraphes arabes. D’auteurs confirmés ou en devenir, en solo ou en collectif, les œuvres donneront à voir ce qui anime, ce qui fait rêver, ce qui interpelle, ce qui fait sens aux yeux des artistes de cette région du monde. La rencontre promet de belles joutes entre des cultures, des univers, des rythmes et des langages qui ont tant à partager.

Assumant pleinement son credo, Danse l’Afrique danse ! ne pouvait manquer de convier à sa fête ceux qui ont écrit les belles pages de son histoire. Un des moments forts du programme offrira au public tunisien le loisir d’apprécier les prestations des anciens lauréats que le talent et le travail ont conduits sur les chemins du succès en un parcours dont Tunis se veut une escale privilégiée.

Rassembleuse, entreprenante et festive, la Biennale a pu, sur le socle de l’expérience et de la maturité, se  forger une vision qui lui permet, aujourd’hui, d’être au diapason de la réalité africaine, à travers le prisme à large spectre de l’expression chorégraphique. La responsabilité qui en découle est grande. Engager une réflexion sur sa propre mission et son impact sur l’avenir de la création contemporaine, canaliser les énergies, les moyens et les savoirs au bénéfice des créateurs, aider à améliorer leurs conditions de travail et de vie de manière à enrayer la fuite des talents vers l’étranger, tels sont les objectifs que se fixe la Biennale pour que demain, encore plus et mieux qu’aujourd’hui, danse l’Afrique danse.

Syhem BelkhodjaA Visionary Action

By :Syhem Belkhodja, Artistic Director

There can be no doubt that the Tunis edition of the Biennial will be met with the intense appetite for dance which the “Rencontres Chorégraphiques de Carthage” have been cultivating for years in the Tunisian public. Also in the spotlight will be the exemplary spirit of partnership between Culturesfrance and Ness El Fen, which is overseeing the organisation of this year's event.

with Tunisia's traditional hospitality, Ness El Fen will roll out the red carpet and light a thousand fires to offer the nomadic event an oasis worthy of its caravan bursting with the continent's talent, potential and daring.
Aware of our mission's challenges, and the need to live up to participants' expectations, we are fully committed to making these 7th “African and Indian Ocean Choreographic Encounters” an event which is at once ambitious, federating and resolutely determined to serve artists, their work and their future.

Over past editions, the group piece competition has confirmed its multifaceted role, as a showcase for new talent and a springboard for diffusion and recognition of African choreography on stages throughout the world. And its success shows no signs of slowing, given the flood of applications submitted to the pre-selection committee.
The competition is the Biennial's cornerstone, and this year it features a section dedicated to solo pieces created and danced by a choreographer. Difficult by definition, solo work is the solitary exercise of exposing oneself completely, at considerable risk and without a safety net. This is why we felt it important to encourage young choreographers in this pursuit, so that they may gain self-confidence, take action, step out of anonymity and present their work to their peers. The most deserving amongst them will be awarded funding for creation and diffusion.

This year, the Biennial is betting once again on the future by incorporating a brand new education component. The Repérages section offers a running start to the first class of students from the Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis / CMDC (Mediterranean Centre for Contemporary Dance in Tunis): these young dancers have been given the chance to measure their first solo works against onstage demands and an audience which includes numerous dance professionals.

Dedicated to unity and the intermingling of differences, the 2008 edition of the Biennial aims to be a rallying point of expressions and experiences from across the continent. To foster this transhumance, African dance will overcome all obstacles with a winged step and serve as the junction between Africa's Arab and Mediterranean components. To this end, an Arab choreographers section has been added to the programme. Featuring the work of experienced creators and those in the making, the solo and group pieces will reveal what animates, inspires, preoccupies and speaks to artists from this region of the world. The event promises lively and fruitful exchange between cultures, perspectives, rhythms and languages that have so much to share.

Making every effort to embody its principles, “Danse l'Afrique Danse!” (Dance Africa dance!) has not failed to invite to the festivities those responsible for its past successes. One of the programme's highlights will give the Tunisian public a chance to enjoy performances by former competition winners, whose talent and work have put them on the road to success. Tunis is proud to be one of the privileged stops along this path.

Federating, bold and festive, the Biennial has used its experience and maturity to forge a vision aligned with the realities of Africa today, through the wide-spectrum prism of choreographic expression. This implies a great deal of responsibility. The Biennial has set objectives for itself – to reflect on its own mission and its impact on the future of contemporary creation, and to channel energies, resources and knowledge to benefit artists, improve their working and living conditions, and stem the exodus of talent – in the hopes that tomorrow, even more so and better than today, “Danse l'Afrique danse!”

 

 

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